Certaines photographies naissent du silence, ce trésor caché.

On le traque à l’écart des chemins, le long d’un ruisseau anonyme, au milieu des champs nus en hiver. Pour le débusquer, il faut s’en remettre au hasard et se perdre.

La grâce du minuscule se révèle alors à nos yeux et le parfum des hautes herbes comble nos narines.

Petit-à-petit, le bruissement du vent dans les arbres, le gargouillis d’un cours d’eau lointain, le battement d’ailes du faucon qui nous observe, se font assourdissants.

Et l’on comprend que le silence n’a jamais été.

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